Pour avoir droit de cité, l’art doit il faire œuvre d’allégeance au système qui prétend gérer tous les aspects de notre vie en édictant la loi du yen, du dollar ou de l’euro ?
C’est en tout cas la question que l’on pourrait se poser lorsque, songeant à la difficulté à exister que peut éprouver parfois un simple musicien de rue, nous contemplons par ailleurs la sculpture monumentale qui orne la place du musée d’art ancien et contemporain de notre toujours et même bonne ville d’Epinal…
Cette « œuvre » qui nous laisse perplexe et dubitatif fut elle l’objet d’une commande spéciale imaginée par nos bons services culturels et payée par le contribuable, ou bien est elle née de l’imagination de l’artiste lui-même qui sans doute en fit don à la ville, ne travaillant que pour la gloire et pour l’amour de l’art ?
On ne pouvait en tout cas imaginer symbole plus limpide de la soumission de l’art à l’ordre monétaire !
